Tirso de Molina, Place sans raids

CONCENTRATION (legalisée)
SAMEDI, 14 JANVIER – 13 heures
Plaza Tirso de Molina
TIRSO DE MOLINA, PLACE SANS RAIDS

Versión en castellano.

Nous sommes beaucoup à constater quotidiennement des actes racistes abominables contre nos compagons migrants. Tous les jours nous pouvons voir comment à Madrid et dans le reste de l’État des fonctionnaires armés, habillés en civil à de nombreuses reprises, persécutent, harcèlent et finalement paralysent des personnes dans la rue sous l’unique prétexte de ne pas avoir une apparence espagnole y ne pas être habillé comme des nantis. Ces actes se produisent dans nos quartiers et dans nos rues pendant que nos voisins migrants se déplacent dans nos espaces publiques avec l’intention d’effectuer des tâches quotidiennes comme n’importe quel être humain. Après les avoir paralysé, on leur sollicite leurs documents d’identité et s’ils ne disposent pas de papiers en règle, ils sont arrêtés. A la fin de ce processus d’arrestation et d’harcèlement quotidien il reste toujours l’horrible horizon d’incarcération dans un Centre de Rétention (CIE : Centre d’Internement pour les Etrangers), d’authentiques centres de torture conçus pour humilier et soumettre des personnes qui n’ont commis aucun délit, pour ensuite les expulser.

Les victimes de cette chasse aux personnes, suivant un raisonnement raciste du Système et exécutée par des fonctionnaires qui portent des armes, ont une tendance claire : ce sont des personnes aux traits étrangers, la plupart du temps originaires des pays pauvres, de classe moyenne, basse ou très basse.

Cette conduite de la part des forces répressives de l’État a une cause immédiate dans la circulaire 1/2010, signée par le plus haut responsable de l’immigration du Ministère de l’Intérieur, le commisaire général des Etrangers et des Frontières. Cette circulaire est “d’usage restreint par les unités d’immigration” et de diffusion “interdite”. Elle fut distribuée à tous les commisariats de l’État pour expulser des immigrés “le plus rapidemment possible et dans le minimum de temps nécessaire” , avec un ordre clair de le faire au moyen de détentions préventives “à des fins d’identification” (illégal dans notre pays) et en les justifiant à quiconque questionnerait ces mesures dans la rue comme conséquence de faux indices de délinquance. Ainsi l’État transmet au reste de la population la sensation qu’une personne noire, chinoise, du Bangladesh… sont des criminels potentiels, empêchant le bien-être du voisinage et diffuse une idéologie raciste toujours utile à l’État et au Capital, spécialement en temps de ce qu’ils appellent “crise économique”.

Pour justifier cette activité raciste, ils se cachent derrière la présumée insécurité citoyenne et le manque d’emploi, affrontant la population “documentée” contre les travailleurs migrants. La peur est la stratégie qui convient le mieux au Système à travers les moyens de désinformation: peur de ce qui est différent, peur du chômage, privilégiant l’égoïsme et le patriotisme. Précisemment cette insécurité citoyenne est principalement vécue par nos compagnons migrants, plus que par n’importe quel autre collectif: insécurité causée par les exécuteurs et les créateurs de la loi de extranjería (loi sur l’immigration). Et ils subissent aussi plus que personne d’autre, l’étau du chômage, la précarité absolue, soumis à des conditions d’esclavage laboral dans de très nombreux cas, autant par des grandes entreprises comme dans des moyennes ou des petites.

Ce que ce Système n’explique pas est le pourquoi de cette situation: le Système veut qu’il n’y ait de travail digne et du bien-être social que pour un certain nombre de privilégiés, maintenant que la crise économique fabriquée par les États, la Banque et la Patronale a imposé la carence et la précarité de l’emploi incluant même la population “native”. Devant ce type de comportement violent, nous savons parfaitement que la classe ouvrière migrante est considérée par l’État comme une marchandise en trop. La persécution des travailleurs migrants va continuer et peut même s’accentuer avec le nouveau Ministère de l’Interieur du Parti Populaire, qui prétendra éliminer directement la classe ouvrière migrante de nos rues, dans un processus  de nettoyage éthnique que nous vivons depuis longtemps déjà.

Depuis la CNT nous exigeons l’arrêt immédiat des raids racistes et du harcèlement sur ces travailleurs, l’éradication de l’esclavage laboral déguisé et l’abrogation de la loi sur les étrangers. Nous soutenons chacunes des actions destinées à paralyser cette chasse aux personnes et pour cela nous appelons à la désobéissance civile, la solidarité et le soutien mutuel de la société pour combattre ce fléau que l’État, le Système et ses fidèles exécuteurs réalisent dans nos quartiers.

Pour cela, afin de commencer une campagne de désobéissance civile destinée à la paralysie des raids dans nos quatiers nous convoquons une CONCENTRATION le 14 JANVIER à 13h00 sur la PLACE DE TIRSO DE MOLINA.

Nous voulons créer entre toutes et tous un réseau de personnes stables, décidées et solides pour stopper les raids racistes, en commençant par le quartier de Lavapiés où le harcèlement sur nos compagnons est le plus flagrant.

ARRÊTONS LES RAIDS RACISTES PAR L’ACTION DIRECTE
ABROGATION DE LA LOI SUR L’IMMIGRATION
POUR UN MONDE SANS FRONTIÈRES, SANS BARRIÈRES NI DRAPEAUX

CONCENTRATION (legalisée)
SAMEDI, 14 JANVIER – 13 heures
Plaza Tirso de Molina
TIRSO DE MOLINA, PLACE SANS RAIDS

aquicabemostodos@madrid.cnt.es

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